Les actions sur les Chauves-souris

Grand rhinolophe © Ludovic Jouve

Les Chauves-souris appartiennent à la classe des Mammifères et forment l’ordre des Chiroptères réparti en deux sous-ordre : les Mégachiroptères et les Microchiroptères. Leur corps est couvert de poils, elles sont vivipares et allaitent leurs petits.

Plus de 1200 espèces de Chauve-souris peuplent le monde, soit le quart des espèces de Mammifères connus. En Europe, quatre familles, totalisant 45 espèces de Chauves-souris, sont représentées. Elles sont toutes insectivores et appartiennent au sous-ordre des Microchiroptères. Parmi les 35 espèces présentes en France métropolitaine, 25 sont actuellement connues en Bourgogne.

La majorité des espèces est menacée par la dégradation de leurs habitats de chasse et de leurs gîtes ainsi que par l’utilisation des pesticides. Cinq espèces sont particulièrement menacées (Minioptère de Schreibers, Rhinolophe euryale, Grand rhinolophe, Murin de Bechstein et Murin de Natterer). L’inventaire régional des chauves-souris en Bourgogne a été initié en 1995 avec la création du Groupe Chiroptères Bourgogne puis dynamisé à partir de 1998 avec le lancement du Plan régional d’actions chauve-souris (PRAC). Ce plan représente un travail considérable d’inventaire régional par prospection estivale et hivernale entrepris entre 1998 et 2003. A la suite de ce plan, de nombreux sites d’hibernation et de mise bas font l’objet de suivis annuels.

Les Chauves-souris présentent quelques adaptations exceptionnelles qui les différencient de tous les autres mammifères. Tout d’abord, elles sont les seules capable de voler activement. Elles volent avec les « mains  » d’où leur appellation de « Chiroptères  », littéralement « mains ailées  », du grec kheir = main et pteron = aile.

Un autre caractère remarquable des Chiroptères est la faculté de se mouvoir dans l’obscurité totale. Ils se déplacent et chassent la nuit grâce à un système d’orientation, l’écholocation. Leur sonar est caractérisé par des ultrasons qu’elles émettent par le nez ou la bouche. Elles analysent ensuite l’écho perçu pour se repérer ou pour localiser leur proie.

Toutes les espèces européennes sont insectivores et ont une dentition adaptée à ce régime alimentaire, puisqu’elle est conçue pour maintenir et broyer la chitine de leurs proies.

Le milieu de chasse varie suivant les espèces. Certaines, ubiquistes, chassent aussi bien en forêt qu’autour des lampadaires en ville, alors que d’autres sont inféodés à un habitat bien défini.

Chaque individu a généralement plusieurs zones de chasse qu’il fréquente au cours d’une nuit ou d’une nuit à l’autre.

Réseaux

Société française pour l’étude et la protection des Mammifères (SFEPM) : Alexandre CARTIER (SHNA-OFAB) est coordinateur régional de la SFEPM.

INVENTAIRES

SUIVIS

CONSERVATION

LE GROUPE CHIROPTÈRES BOURGOGNE

BIBLIOGRAPHIE