Un SOS spécifique sur les oiseaux a été mis en place par la fédération régionale d’Etude et Protection des Oiseaux en Bourgogne (EPOB) en 2012 afin de répondre, comme pour le SOS chauves-souris, aux sollicitations des particuliers et collectivités concernant les oiseaux à l’échelle de la Bourgogne.
Les principales problématiques traitées par le SOS Oiseaux tournent autour de deux axes :
Ce réseau SOS repose sur les différentes associations membres de l’EPOB, leurs bénévoles ainsi que les correspondants des centres de soins pour la faune sauvage.
Les oiseaux sauvages sont confrontés à de nombreux obstacles liés aux activités humaines qui sont parfois fatals : circulation routière, baies vitrées, lumière en ville, électrocution ou collision avec les équipements électriques, structures « pièges » creuses, bassins en eau à parois lisses…la liste est longue et un nombre important d’oiseaux sont tués ou blessés chaque année. Il est donc essentiel d’agir tout cela en adoptant les bons réflexes et en faisant appel à des spécialistes en mesure de vous informer et de vous donner des conseils adéquats.
De nombreux oiseaux, qu’on appelle « anthropophiles » comme les hirondelles, les corvidés, vivent au contact de l’homme et leur évolution dépend directement de nos actions. La cohabitation pose parfois problèmes. Dans bon nombre de situation des solutions simples existent pour permettre à cette cohabitation de se poursuivre dans de bonnes conditions.
Sachez que la manipulation et le transport d’oiseaux sauvages est interdite, sauf pour les personnes autorisées et en cas de force majeur, à savoir si l’oiseau est réellement en danger et nécessite des soins urgents. Les premières questions à se poser pour mieux comprendre comment agir face à un oiseau en difficulté :
Dans tous les cas il est indispensable de contacter en premier lieu un Centre de soins pour la faune sauvage, et si possible le plus proche du lieu où vous vous trouvez.
TRÈS IMPORTANT : il est essentiel de limiter au maximum le stress de l’animal, sa survie en dépend ! L’objectif ultime étant de relâcher de l’oiseau dans la nature après soins, donc il doit être le moins possible au contact de l’homme.
A chaque printemps, les hirondelles préparent leur nidification dès leur arrivée de migration :
Toutes les hirondelles sont des espèces protégées, il en va de même pour leur habitat. Il est par conséquent interdit de détruire leur nid une fois construit, même en hiver lorsque les hirondelles ne sont plus là.
Premier cas : j’ai trouvé un oiseau blessé au sol sur la route ou au bord et il ne s’envole pas à mon approche, que faire ?
Cet oiseau a sans doute été heurté par une voiture et ses blessures ne lui permettent plus de voler. Il faut donc agir. Si vous ne pouvez pas contacter dans l’immédiat un centre de soins ou un spécialiste pouvant vous indiquer la marche à suivre, voici quelques conseils qui permettront de mettre l’oiseau hors de danger immédiat :
Le Corbeau freux est une espèce très sociable qui vit en colonie et se reproduit dans une corbeautière. Cette espèce est en régression en France depuis le début du siècle. Le son produit par les corbeaux est loin d’être aussi mélodieux que les chants de nombreux passereaux mais il est essentiel pour garder le contact et échanger entre les individus d’une même colonie. Gardez à l’esprit que le bruit ne durera pas toute l’année et le calme reviendra en été.
Par ailleurs est-ce vraiment plus gênant que le bruit des voitures ou des cloches d’église auxquels nous sommes habitués ? Pourquoi ne pas prendre le temps d’observer comment se comporte cette colonie et suivre tout au long du printemps ces oiseaux, très intelligents et rusés qui remplissent comme les autres corvidés un rôle d’éboueur biologique?
Deuxième cas : j’ai trouvé une jeune hirondelle ou un passereau au pied d’un nid, que faire ?
Il est fréquent qu'un jeune oiseau sorte du nid trop précocement et ne puisse plus y retourner, ne sachant pas encore voler. Si le nid est accessible et que l’oiseau ne présente pas de blessure apparente, replacez-le au nid.
Si le nid n'est pas pas accessible ou que son emplacement est inconnu, il faudra l’acheminer en centre de soins dans les plus brefs délais.
Troisième cas : j’ai trouvé un jeune rapace nocturne (chouette ou hibou) au sol en forêt, que faire ?
Les jeunes rapaces nocturnes sortent précocement du nid avant d’être en mesure de voler. Cependant c’est absolument normal ! Les parents sont dans le coin et veillent sur leur progéniture. Ainsi les jeunes continueront à être alimentés jusqu’à leur envol.
La seule chose à faire en cas de rencontre avec une jeune chouette ou un jeune hibou se trouvant au sol est de le placer en sécurité à proximité de l’endroit où il a été trouvé afin de le mettre hors d’atteinte de potentiels prédateurs terrestres, en le perchant sur une branche accessible par exemple.
TRES IMPORTANT : ne pas emporter les jeunes rapaces nocturnes, vous réduiriez leurs chances d’atteindre l’âge adulte en les privant d’une croissance en milieu naturel.
De nombreuses espèces spécialistes des milieux bâtis sont menacées par le manque de sites favorables pour se reproduire.
C’est pourquoi il est important de proposer des solutions alternatives. Les nichoirs conviennent à différentes espèces d’oiseaux. Ils peuvent ainsi renforcer localement les populations ou éviter leur disparition.
La collision avec les surfaces vitrées est l’une des causes de mortalité les plus importantes chez les oiseaux. Voici quelques conseils pour réduire les impacts.