Ce rapace nocturne se reproduit à proximité de l'homme dans les granges et dépendances d'habitations. Il est donc assez aisé de repérer sa présence. Comme les autres rapaces nocturnes, la Chouette effraie produit des pelotes de réjection qui contiennent les restes non digérés de ses proies. Elle se nourrit d'une diversité importante de micromammifères, qu'il est ensuite possible d'identifier par l'analyse des pelotes.
Si vous avez connaissance d'un site de reproduction de Chouette effraie chez vous, il vous suffira de venir inspecter les lieux au sol pour trouver des pelotes. La période d'enquête est prévue pour limiter le dérangement au cours de la période de nidification. Toutefois, il est important de veiller à maintenir la quiétude du lieu en évitant de faire trop de bruit et en limitant le nombre de visites.
Vous pouvez également tenter de repérer un site fréquenté en recherchant des indices. Les chouettes utilisent régulièrement des perchoirs d’affût et leur site de repos, à proximité du lieu où ils se reproduisent, pour digérer leurs proies. Il peut s’agir d’un simple poteau, d’un arbre mort, d’un vieux bâtiment dont le comble n’est pas utilisé ou d’un mur. Il est possible de repérer des coulées blanches aux abords de ses lieux; ce sont leurs fientes.
Les pelotes peuvent être récoltées de la manière suivante :
Une fois vos lots de pelotes étiquetés, vous pouvez vous rendre sur E-Observations pour saisir votre donnée de Chouette effraie, ce qui permettra de renseigner la localisation précise de la récolte des pelotes.
À noter : le numéro du lot de pelotes pourra être renseigné dans le champs Conditions de prospections de la partie Relevé du formulaire (dans Plus d'Options).
Vous pouvez enfin envoyer ou déposer vos lots de pelotes à l'une des adresses ci-dessous (en prévenant de votre venue en amont par mail):
Si vous n'avez pas la possibilité d'envoyer les pelotes rapidement, il est préférable de les mettre au congélateur quelques jours afin d'éviter la prolifération de parasites (mites...).
Un Atlas des mammifères de Bourgogne est en cours !
Les micromammifères (musaraignes, crocidures, mulots, campagnols, souris, rats…) sont très difficiles à observer. En effet, ce sont des animaux discrets, craintifs et souvent nocturnes. Le meilleur moyen de recenser et d’étudier les micromammifères sur un territoire est donc le décorticage et l’analyse des pelotes de réjection. Les crânes et les mâchoires des rongeurs et des insectivores permettent d’identifier précisément les espèces à qui ils appartiennent. Il est ensuite possible de réaliser des cartes de présence/absence par secteur.
Les données issues de cette enquête permettront ainsi de compléter l'inventaire des micromammifères.
Clément GILARD · chargé d’études Mammifères · clement.gilard@shna.fr· 03 86 78 79 44