Pour tenter de remédier au déclin avéré des quatre espèces de pies-grièches nicheuses sur le territoire français, dont les aires de répartition et les populations ont subi une forte régression au cours des vingt dernières années, un plan national d’actions a été mis en place, piloté par la DREAL Lorraine (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). Il concerne : la Pie-grièche à poitrine rose (Lanius minor), la Pie-grièche grise (Lanius excubitor), la Pie-grièche méridionale (Lanius meridionalis) et la Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator). Seule la Pie-grièche à tête rousse niche encore en Bourgogne. Ses effectifs y sont supérieurs à 1000 couples et constituent l’essentiel de la population nicheuse hors zone méditerranéenne. Espèce migratrice, elle est nicheuse en Bourgogne et inféodée au bocage arboré. La fédération régionale d'Etude et Protection des Oiseaux en Bourgogne (EPOB), sous l’égide de la DREAL Bourgogne, a rédigé en 2013 un Plan régional d’actions en faveur de cette espèce. La Pie-grièche à tête rousse étant une espèce méridionale, les plus importantes populations se trouvent dans la partie sud de la Bourgogne (Saône-et-Loire et Nièvre). Les premières années ont permis d’affiner l’estimation des effectifs, notamment par l'organisation de plusieurs week-ends de prospection bénévoles organisés par l'EPOB en Saône-et-Loire et dans la Nièvre (Charolais-Brionnais, bas Morvan méridional, Pays de Four, Bazois, Val de Loire).
Un effort particulier a été appliqué sur la Nièvre. En effet, si la répartition de la Pie-grièche à tête rousse était à peu près connue, notamment grâce aux prospections dans le cadre de l’atlas des oiseaux nicheurs, cela n'était pas le cas des effectifs. Les dernières estimations donnaient un minimum de 55 couples pour le département, effectif que l’on savait largement sous-estimé. Pour avoir une idée des densités et donc des effectifs présents, des prospections ont été organisées sur deux zones échantillon de 36 km2 (6 x 6 km) dans le sud de la Nièvre où l’espèce est bien présente, l’une dans le bas-Morvan méridional et l’autre à cheval sur le Pays de Fours et le Bazois. En juin 2013, 27 naturalistes ont participé au recensement exhaustif de tous les couples à l’intérieur de ces 2 carrés échantillon.
Les densités trouvées dans le Bazois/Pays de Fours égalent les plus fortes densités connues jusqu’à présent en Bourgogne : 0,72 à 0,83 couples/km2 et celles trouvées dans le Bas-Morvan méridional n’avaient jamais été observées dans la région : 1,5 à 1,64 couples/ km2. Les effectifs recensés dans ce seul carré (54 à 59 couples) dépassent déjà l’effectif estimé pour l’ensemble de la Nièvre.
Les protocoles standardisés de suivi des populations, ont été mis en place en 2014 dans 3 secteurs où l'espèce est bien représentée en Saône-et-Loire et dans la Nièvre.
Etat d'avancement :
1 transect est réalisé en Plaine de Saône (71) chaque année lors de 2 passages par l'AOMSL. Dans la Nièvre ce sont 2 transects qui sont réalisés selon le même protocole par la SHNA-OFAB, l'un dans le bas Morvan méridional et l'autre dans le Pays de Four.
AGHETTI Pierre, AGIER Cécilia, AUGUSTE Simon, BELLENFANT Sylvain, BLANC Bastien, BOULISSET Florian, BROCHET Anne-Laure, DERVIN Alexis, DETROIT Cécile, DEVEVEY Julia, DURY Benoît, ECHALLIER Gérard, GALLET Marie-Hélène, GRAND Brigitte, JOUVE Ludovic, LESTIENNE Jimmy, LETRANGE Yvon, MAGNIEN Jean, MAGNIN Daniel, MAHUET Benoît, MALLET Didier, MALLET Pierre, MEZANI Samy, NEMO François, PAYE Simon, PERREAU Daniel, PORTET Fabienne, REVILLON Alexis, TILLIER Frédéric, VERON Dominique, VILCOT Vincent, VOISIN Véronique