Cartes, phénologie, nombre de données, etc...
Généralement brun, on le nomme également « Rat brun », « Rat jaune » ou encore « Rat d’égouts ». Le Rat surmulot est plus grand et plus trapu que le Rat noir, sa queue écailleuse nue est assez épaisse et légèrement plus courte que la tête et le corps. Le pelage ventral est blanchâtre.
Animal crépusculaire et nocturne, le Rat surmulot est un commensal de l’homme. Moins bon grimpeur que le Rat noir, il occupe plus volontiers les sous-sols des habitations. Les biotopes humides ne lui sont pas indispensables, cependant il a besoin d’un point d’eau. Il se trouve principalement dans les villes, au voisinage des fermes, dans les entrepôts et dépôts d’immondices. Bon nageur, son habitat d’origine semble être les berges des cours d’eau.
La femelle est très proli?que et met bas entre 3 et 5 portées annuelles de 6 à 11 jeunes. On assiste chez le Rat surmulot à un renouvellement rapide des populations dû à une espérance de vie faible, voisine d’un an seulement.
Sa grande plasticité alimentaire le place parmi les rongeurs omnivores par excellence. Mangeant principalement des graines, il consomme toute autre nourriture disponible : Mammifères et oiseaux de petites tailles, restes alimentaires…
Originaire d’Extrême Orient, l’espèce colonise l’Europe plus tardivement que le Rat noir, au XVIIIe siècle. Le tra?c maritime a été le principal moyen de propagation de l’animal sur tous les continents. À cause de ses dégâts sur les marchandises et des maladies qu’il peut lui transmettre comme le typhus et la peste (dont la dernière épidémie est très récente et date de 1994 en Inde), l’homme met en place des moyens de lutte multiples mais d’une efficacité relative contre la prolifération de ce rongeur.
Ce prédateur est lui-même une proie pour de nombreuses espèces. Il est capturé par le Chat domestique, le Renard, le Putois et autres carnivores, et par les rapaces nocturnes.
Largement distribué sur l’ensemble du territoire français, le Rat surmulot est commun en Bourgogne où il était déjà connu au siècle dernier.
LE LOUARN H. & QUERE J.-P., Jeudi 11 août 2011, Les rongeurs de France, Ouvrage, INRA Editions : 256p.
THOMASSET J.-J. , 1959, Mœurs singulières des animaux : coexistence du Rat noir et du surmulot, Bulletin d'Association, L'Eduen, Soc. Hist. Nat. Autun, 10 : 5