Taille : 36-51 mm
Envergure : 180-240 mm
Poids : 3-8 g

Classification

Classe : Mammifères
Ordre : Chiroptères
Famille : Vespertilionidés
Genre : Pipistrellus
Espèce : pipistrellus
Nom scientifique : Pipistrellus pipistrellus

Morphologie

La Pipistrelle commune est une petite chauve-souris brune de la taille d’un pouce dont le pelage dorsal est brun-roux montrant peu de contraste avec le ventre légèrement plus clair. Les parties nues (face et membranes) sont brun-noir et contrastent avec le pelage. Les oreilles sont petites et triangulaires. Une observation fine est nécessaire pour la distinguer de la Pipistrelle pygmée (Pipistrellus pygmaeus). Comparé aux autres espèces européennes, la Pipistrelle commune a une courte espérance de vie, à peine plus de deux ans en moyenne. Elle pousse de petits cris aigus quand on dérange la colonie ce qui peut permettre de la repérer.

Habitat

La Pipistrelle commune se rencontre dans tous les milieux, c’est l'une des rares espèces à survivre au cœur des grandes villes ou dans les paysages de monoculture céréalière. Très variés, ses gîtes sont situés principalement en bâtiment (maisons, immeubles), elle occupe alors les espaces confinés sous les toitures, derrière des volets, dans les linteaux de porte ou fenêtre, derrière des habillages de façade, dans des coffres de store, des anfractuosités de charpente, etc. Elle fréquente peu les cavités souterraines. Elle s’installe volontiers dans les nichoirs et peut aussi loger dans des cavités arboricoles. L’hiver, les individus se rassemblent en petits groupes de moins de dix individus, mais des rassemblements géants sont possibles. Cette espèce chasse partout où il peut y avoir des insectes, avec toutefois une préférence pour les milieux humides, les rivières, les étangs et les lacs. Elle exploite également les parcs et jardins, les lotissements, les forêts et zones boisées ainsi que les milieux agricoles.

Reproduction

La reproduction s’étale de juillet à octobre, la fécondation s’effectuera au printemps. Les femelles arrivent sur les sites de mise bas dès mi-avril où une centaine d’entre elles environ se rassemblent, dans les bâtiments, granges etc., séparément des mâles. Généralement, elles reviennent sur les mêmes sites d’une année à l’autre. Les jeunes naissent durant le mois de juin, les jumeaux ne sont pas rares, les abandons non plus (des mâles le plus souvent). Les jeunes se développent rapidement et, à quatre semaines ils savent voler.

Régime alimentaire

Cette chauve-souris s’envole tôt après le coucher du soleil. Fortement attirée par les insectes qui tournent autour des éclairages publics, la Pipistrelle commune peut être considérée comme étant une espèce généraliste et opportuniste même si ce sont les Diptères (moustiques) qui représentent la plus importante part de ses proies.

Relation avec l’homme

C'est sans aucun doute l'espèce de chauve-souris la plus fréquemment rencontrée mais, du fait de son anthropophilie marquée, c'est aussi celle qui dérange le plus. Cette Pipistrelle, qui semble peu dérangée par la lumière artificielle et qui fait preuve d’adaptabilité face à l’urbanisation et la disponibilité des gîtes, continue de voir ses effectifs diminuer. Elle est protégée en France, inscrite à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore, et elle bénéficie d’une protection dans le cadre des Conventions de Berne et de Bonn. Les principales menaces pesant sur l’espèce sont le développement éolien, le trafic routier, la prédation par les chats domestiques et l’enfermement dans les gîtes en bâtiments lors de problèmes de cohabitation ou lors de travaux de restauration.

Réseau trophique

La Pipistrelle est principalement prédatée par le chat domestique et les rapaces nocturnes.

Répartition géographique

La Pipistrelle commune est répandue dans toute l’Europe et présente partout en France. Les gîtes peu accessibles en été et la très faible utilisation du milieu souterrain en hiver rendent l’espèce discrète et peu détectable hormis à l’aide d’un détecteur d’ultrasons où elle est concernée par la majorité des contacts. Les connaissances sur la reproduction et l’hibernation de la Pipistrelle commune restent donc à approfondir en Côte-d'Or même si l’espèce est bien présente.