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Longueur : 13-14 cm
Envergure : 24 cm
Poids : 16-21 g
Ce petit fringille à bec conique et gris se reconnaît au front et à la poitrine colorés de rouge chez le mâle. L’hiver, le plumage prend une couleur terre. La gorge est blanchâtre et le manteau brun marron. La femelle et les juvéniles ont la tête grise rayée et le dos brun terne. Le chant est mélodieux composé de gazouillis, de notes et de trilles flûtées.
Cette espèce se retrouve dans les milieux ouverts, ensoleillés, essentiellement les friches et les vignobles, puis les landes parsemées d’arbres, de buissons bas, de haies, les cultures de cassis et les vergers, où elle est souvent mélangée à d’autres espèces de fringillidés. On peut aussi l’apercevoir dans les villages et les jardins. Grégaire une partie de l’année, la population nicheuse de Linotte mélodieuse est migratrice partielle. Ces migrations s’amorcent dès la mi-septembre et durent jusque fin novembre, puis les oiseaux reviennent au début du printemps. Des oiseaux du Nord et orientaux viennent également hiverner dans nos régions.
Le nid est construit à faible hauteur dans un buisson bas à la mi-avril. La ponte a lieu dès le mois de mai et comprend 1 à 6 œufs. Les petits restent 15 jours au nid puis forment des groupes errants dans la campagne tandis que les parents font une seconde nichée.
La Linotte mélodieuse cherche sa nourriture à terre, son plumage lui fournissant un camouflage. Elle est principalement granivore mais enrichit son menu avec des insectes l’été.
La Linotte mélodieuse peut être menacée localement par la destruction des haies ou leur broyage mécanique à la saison de reproduction. Les mutations de pratiques agricoles sont néfastes pour cette espèce protégée considérée comme vulnérable sur la Liste Rouge nationale.
La Linotte mélodieuse est présente sur toute la France. Considérée comme commune et répandue en Bourgogne au milieu du siècle dernier, elle est actuellement une nicheuse et hivernante moins commune, les mentions et les effectifs sont très variables selon les années, en Saône-et-Loire notamment. L’espèce s’est en effet raréfiée dans les zones où les changements des pratiques agricoles ont été les plus marqués comme le Val de Saône ou la Bresse, par diminution de ses ressources alimentaires (graines d’herbacées). Au niveau national, il est clairement démontré que depuis 1989, les effectifs nicheurs sont en fort déclin avec une baisse estimée à 72%.
Conservatoire des sites naturels bourguignons, 2002, Guide des espèces protégées en Bourgogne, Ouvrage : 176p.
MULLARNEY K. & al., 1999, Le guide ornitho, Ouvrage, Delachaux et Niestlé : 400 p.
SIRUGUE D., 1997, Les oiseaux du Morvan, Ouvrage, Parc nat. rég. du Morvan, Saint-Brisson : 64p.