Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreOdonata
  • FamilleAeshnidae
  • GenreAeshna
  • Espècegrandis
  • Nom scientifiqueAeshna grandis
Données de l'espèce

Cartes, phénologie, nombre de données, etc...

Carte de l'espèce

  • Légende :
  • aucune observation signalée
  • observations validées
  • observations en cours de validation
  • vos observations

Taille de l'adulte : 70-77 mm
Longueur de l'aile postérieure : 41-49 mm

Classification

Classe : Insectes
Ordre : Odonates
Sous-ordre : Anisoptères
Famille : Aeshnidés
Genre : Aeshna
Espèce : grandis
Nom scientifique : Aeshna grandis

Morphologie

La Grande Aeshne est l’un des anisoptères les plus grands de la faune bourguignonne. Elle est de couleur brun-roux avec de petites tâches jaunes et bleues sur le corps, ainsi que deux taches verdâtres obliques sur les côtés du thorax. L’aspect de ses ailes permet de l’identifier à coup sûr, elles sont très enfumées et de couleur ambrée. C’est la seule libellule de Bourgogne avec les ailes de cette couleur. Les exuvies et le dernier stade larvaire sont trapus et de grande taille (41-46mm) ; leur occiput présente deux taches blanches.

Habitat

L'espèce se développe principalement au sein des pièces d'eau stagnante avec une préférence pour les étangs présentant une végétation aquatique bien fournie. Cependant, elle peut aussi fréquenter les anciennes gravières ou les bras morts. Il n'est pas rare d'observer des adultes en vol au-dessus de clairières, de rivières assez larges à courant lent comme l'Armançon, ou de layons forestiers. Ces milieux leur servent essentiellement pour chasser et effectuer leur maturation. Très caractéristique, le vol des adultes s'effectue à hauteur importante et comprend de longues phases de planage.

Reproduction et cycle de développement

Peu étudié jusqu'à présent, le développement larvaire semble durer de 2 à 5 ans. Les émergences sont régulièrement étalées sur plusieurs semaines, durant la période de vol des adultes qui s’étend usuellement de fin juin à fin octobre, avec un pic en juillet et août. Les imagos sont actifs en journée et jusque tard le soir, mais se posent peu. Les femelles pondent seules, souvent au cœur de bois mort flottant.

Régime alimentaire

Les adultes comme les larves sont des carnivores. Les larves d’aeshnidés chassent de préférence à l'affût, cachées dans les racines de la végétation rivulaire plongeant dans l’eau, dans les plantes aquatiques ou bien dans les sédiments au fond de l’eau. Elles attaquent les petits invertébrés qui passent à leur portée mais aussi parfois des têtards ou des alevins de poisson. Les adultes sont capables d'attraper des proies volantes ou posées (diptères et autres odonates).

Relation avec l’homme

La Grande Aeschne ne bénéficie d’aucun statut de protection mais est considérée comme quasi-menacée en Bourgogne.

Réseau trophique

Les larves peuvent être consommées par d’autres invertébrés aquatiques, des poissons (truites, …), des oiseaux ou des amphibiens (tritons, larves de salamandre). Quelques oiseaux et araignées tissant une toile font partie des prédateurs des imagos.

Répartition géographique

La Grande Aeschne est, en Bourgogne, une espèce répartie de manière localisée. Continentale, elle fréquente la moitié nord de la Côte-d’Or (Châtillonnais) et de l’Yonne, ainsi que le secteur de relief où le climat est plus montagnard (Morvan) où elle est assez commune. Ailleurs, l'espèce est plus rare à l'image de sa répartition sporadique dans l'Auxois et la Terre-plaine. De part ses exigences écologiques, elle est plus commune dans les zones géographiques riches en pièces d'eau de grande taille, et cela même si les adultes disposent d'un pouvoir de dispersion important par rapport à leurs sites de développement larvaire.

Photothèque Grande Aeschne
femelle à la ponte
Bibliographie Grande Aeschne

AGUILAR (D’) J., DOMMANGET J. L., 1985, Guide des Libellules d’Europe et d’Afrique du Nord, Ouvrage, Delachaux et Niestlé, Paris et Lausanne : 341 pp.

SIRUGUE D. & GOURLIN B. (coord.), 2016, La faune sauvage de Côte-d'Or, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 14 : 488

DIJKSTRA K. D. B., 2007, Guide des libellules de France et d’Europe, Ouvrage, Delachaux et Niestlé, Paris : 320 pp.

DOUCET G., 2011, Clé de détermination des exuvies des Odonates de France, Document technique, Société française d’odonatologie : 64p.

DURANEL G. & RUFFONI A., Vendredi 5 août 2011, Un plan d’action au secours des demoiselles, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

GRAND D., 2009, Les Libellules et le réchauffement climatique, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 9 : 124-133

GRAND D., BOUDOT J.P., 2006, Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg, Ouvrage, Biotope, Mèze, (Collection Parthénope) : 480 pp.

Groupe Odonates Bourgogne, RUFFONI A. (coord.), 2014, Atlas préliminaire des odonates de Bourgogne (Odonata). Version 2014, Rapport, Société d’histoire naturelle d’Autun, Société française d’Odonatologie : 43 p. + annexes

RUFFONI A., Dimanche 12 juillet 2015, Demoiselles recherchent appartement, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

RUFFONI A., Dimanche 27 avril 2014, Libellules, belles demoiselles de l’air, Article de presse, Bien Public, Journal de Saône-et-Loire et Journal du Centre : 1

RUFFONI A. & MAGNIN D., 2012, L’atlas des odonates de Bourgogne, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 16 : 24-41

VARANGUIN N. & SIRUGUE D., 2007, Inventaires des odonates patrimoniaux en Bourgogne, Revue scientifique, Bourgogne-Nature, 5 : 66-80

VARANGUIN N. & SIRUGUE D., 2003, Les Odonates, Bulletin d'Association, Feuille de Neomys, Société d’histoire naturelle d’Autun, 7 : 14-15