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Envergure : 22-27 mm
L’aspect des deux sexes est très proche : dessus de l’aile antérieure orange cuivré, légèrement suffusé de brun chez le mâle, parsemé de taches souvent quadrangulaires, avec une bordure marginale brun fuligineux ; aile postérieure brune avec une bande submarginale orange, fréquemment surmontée vers la base d’une rangée de petits points bleu brillant (f. caeruleopunctata Rühl). Les mâles sont parfois davantage voire même fortement assombris en génération estivale. Le revers est identique aux antérieures, mais beige aux postérieures, finement ponctué et légèrement marqué d’une ligne submarginale rouge orangé. L’angle anal, saillant, se prolonge en forme de queue. L’habitus et la petite taille du Cuivré commun permettent de l’identifier immédiatement, quoique certaines petites femelles de Lycaena dispar puissent prêter à confusion.
Le Cuivré commun fréquente principalement les milieux ouverts, en général bien drainés, exposés au soleil : jachères, prairies mésophiles, talus et bords de routes, chemins de terre, lisières et jardins. La présence de petites populations en milieu plus humide (marais et bords de tourbières) est liée à celle des Oseilles sauvages (Rumex spp.), plantes-hôtes des chenilles, lesquelles se développent avant tout sur celles renfermant de l’acide oxalique. Très territoriaux, les mâles parcourent rapidement en tourbillonnant au ras du sol un domaine de quelques mètres carrés et reviennent se poser au même endroit, sur une pierre, la terre nue ou l’extrémité d’une tige qui sert de poste d’affût. La nature du sous-sol lui est indifférente.
L'espèce présente au moins générations par an, plus fournies en fin d’été et en automne.
Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.
Cette espèce ne paraît pas menacée actuellement, mais ses niveaux populationnels dépendent toutefois de la présence d’habitats offrant un minimum de garanties quant au développement des chenilles. Les zones fauchées trop régulièrement et les grandes cultures s’avèrent en ce sens peu favorables, même si ce Cuivré est capable de se cantonner sur les marges de ces agrosystèmes.
Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.
Cette espèce holarctique est répandue sur l’ensemble des départements français, ses populations sont stables. Planitiaire, elle dépasse très rarement 600 m sur la retombée méridionale des Vosges et dans le massif du Jura. Le Cuivré commun est le cuivré le plus souvent rependu avec le Cuivré fuligineux, il est présente un peu partout en Côte d'Or.
DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.
LAFRANCHIS T., 2000, Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Ouvrage, Coll. Parthénope, Biotope édit., Mèze (France) : 448p.
LAFRANCHIS T., JUTZELER D., GUILLOSSON J-Y., KAN P.&B., 2015, La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France., Ouvrage, Ed Diatheo : 751p.