Classification

  • ClasseInsecta
  • OrdreLepidoptera
  • FamilleLycaenidae
  • GenreAricia
  • Espèceagestis
  • Nom scientifiqueAricia agestis
Données de l'espèce

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Morphologie

Pour des néophytes, les adultes de cette espèce peuvent ressembler à de nombreuses espèces d'Argus. Les individus adultes du Collier-de-corai présentent une couleur du dessus des ailes brune avec les lunules (tache circulaire) submarginales rouge orangé très marquées. Chez les femelles, les ailes antérieures sont plus arrondies et les lunules plus grandes. Au printemps, le revers, plus gris, est marqué de taches submarginales très rouges qui s’étendent vers l’intérieur de l’aile. En altitude, le risque de confusion existe avec Aricia artaxerxes (qui ne vole pas au-dessous de 900 m), dont l’aile antérieure présente une coupe plus anguleuse et dont les lunules submarginales sont à peine visibles. Des individus de formes intermédiaires peuvent être rencontrés. Les femelles de l’Argus bleu (Polyommatus icarus) ont une morphologie assez ressemblante aux adultes du Collier-de-Corail. Le meilleur critère pour les différencier se situe au niveau de la disposition relative des ocelles costaux de la partie inférieure des ailes postérieures (deux ocelles sont groupés verticalement chez A. agestis, ceux-ci sont nettement séparés et disposés en ligne horizontale chez P. icarus).

Habitat

Le Collier-de-corail, méso-thermophile (qui aime les températures moyennes à élevées), fréquente essentiellement les prairies maigres et les pelouses sèches, là où les femelles peuvent pondre sur l’Hélianthème commun (Helianthemum nummularium). En Bourgogne, elles tournent souvent autour des petits Géraniums sauvages dans les jachères, les zones écorchées, auxquels l’espèce semble inféodée par sa chenille. L’insecte se montre aussi dans les anciennes carrières, le long des lisières ensoleillées, sur les talus et même dans les jardins. La génération estivale est très attirée par l’Origan, qui lui fournit la nourriture durant de longues semaines. En été, les adultes se regroupent souvent près de vieux arbres, sur des hautes graminées, véritables dortoirs, où ils passent les heures les plus chaudes de la journée et la nuitée. L'adulte est visible d'avril à septembre, occasionnellement en octobre certaines années.

Reproduction

C’est une espèce bivoltine qui paraît de mi-mai à juin, puis de fin juillet au début de septembre. La génération estivale est de loin la plus abondante.

Régime alimentaire

Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.

Relation avec l’homme

L’espèce est encore assez commune et non menacée de disparition actuellement. Elle subit cependant la raréfaction de ses habitats du fait d’une agriculture qui tend à s’intensifier, surtout dans certains secteurs de plaine. La succession des fauches, la fumure et la transformation des prairies en cultures entraînent la destruction de nombreuses colonies et engendrent une artificialisation parfois durable des habitats. Le maintien d’espaces peu fauchés permet de limiter le déclin local de l’espèce. La préservation de petits secteurs de pelouses sèches ou de prairies maigres, même enclavés et d’apparence anodine, peut se montrer efficace, surtout en contexte péri-urbain ou sur les zones dominées par la monoculture. La fauche tardive des bords de routes constitue dans le même esprit une mesure conservatoire non négligeable et qui présente en outre l’intérêt de favoriser la circulation de nombreuses espèces.

Réseau trophique

Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.

Répartition géographique

Cette espèce méditerranéo-asiatique est répandue dans toute la France ; elle est souvent assez commune. En Bourgogne et Franche-Comté, le Collier-de-corail est présent presque partout, là où existent des prairies maigres. Cette espèce fréquente aussi bien les biotopes de plaine que ceux d’altitude. Dans le Jura et sur la retombée méridionale des Vosges, elle dépasse 1 000 m (Doubs : forêt de Jougne, 1 100 m). Il semble que les deux Aricia puissent se trouver ensemble dans certaines stations entre 900 et 1 100 m d’altitude.

Photothèque Collier-de-corail (Le)
Aricia agestis
Bibliographie Collier-de-corail (Le)

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