En partenariat avec la Société française pour l'étude et la protection des mammifères (SFEPM) et l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN).
Dans la famille des Gliridés, c’est le plus petit et le moins anthropophile des trois espèces. Il est essentiellement nocturne et donc assez difficilement observable. Il hiberne à partir de mi-automne jusqu’à la fin de l’hiver dans un nid souvent situé près du sol.
Véritable acrobate des haies, sa morphologie est adaptée à son mode de vie : il possède de grands yeux, une queue velue sur l’ensemble de sa longueur lui servant de balancier ainsi que des pouces opposables pour une meilleure prise.
Il se nourrit principalement de fruits (mûres, noisettes, autres baies), quelques insectes et des amandes de noyaux (merises, prunelles).
Vivant dans la végétation dense et se déplaçant rarement au sol, il échappe souvent aux prédateurs (chouettes par exemple). La recherche de ses restes alimentaires est donc l’outil le plus efficace pour connaitre sa répartition.
Le Muscardin affectionne les sous-bois de feuillus ou mixtes assez denses, le bocage connecté à des entités boisées, des haies fournies en ronciers et arbustes. À l’inverse, il n’aime pas des arbustes ou ronciers isolés, les boisements de résineux ou le bocage dégradé.
Il consomme ses noisettes directement dans l’arbre, à l’inverse des rongeurs qui vont les manger au sol (ou formant des stocks au niveau des racines). Il faut donc privilégier les noisettes isolées, sous les branches.
La recherche de noisettes peut se faire tout au long de l’année mais la période la plus propice s’étale de la mi-août jusqu’à la mi-novembre lorsque les noisettes sont fraichement consommées et tombées au-dessus de la litière de feuilles.
Le Muscardin a une façon bien particulière de consommer ces akènes. Il les ouvre en formant un trou au contour régulier, souvent de forme de cercle plus ou moins parfait. Le bord de ce dernier est lisse, ne laissant pas apparaître de trace de dents.
Les autres rongeurs, comme le Mulot sylvestre ou le Campagnol roussâtre ne sont pas aussi minutieux dans l’ouverture des noisettes. Ils laissent régulièrement des stries formées par les incisives. L’ouverture est aussi moins régulière.
L’Ecureuil roux, quant à lui, fend verticalement la noisette en deux, formant deux parties quasi symétriquement. L’impact des incisives est souvent visible sur l’une des extrémités de la noisette.
Une fois les noisettes récoltées, voici la procédure pour participer à l'enquête :
À noter : le numéro du lot de noisettes pourra être renseigné dans le champs Conditions de prospections de la partie Relevé du formulaire (dans Plus d'Options).
Vous pouvez enfin envoyer vos lots de pelotes, à une des adresses ci-dessous :
Si vous ne souhaitez pas envoyer votre de noisettes vous avez également la possibilité de prendre des photos de bonne qualité sous différents angles que vous pourrez joindre à vos e-observations :
Ce rongeur est protégé au niveau national et menacé dans plusieurs régions de France. Bien qu'il soit présent sur les trois quart du territoire français, les connaissances sur sa répartition restent lacunaires.
Cette enquête s'inscrit dans une démarche nationale initiée par la Société française pour l'Etude et la Protection des Mammifères en partenariat avec INPN Espèces.
Les données issues de cette enquête permettront par ailleurs d'alimenter l'atlas des mammifères de Bourgogne en cours.
Clément GILARD · chargé d’études Mammifères · clement.gilard@shna.fr · 03 86 78 79 44
Nous remercions grandement le Groupe mammalogique Breton pour la mise à disposition du Livret d'indentification des indices de présence du Muscardin.