Enquête sur la Coccinelle de la Bryone

Du 15 avril au 31 juillet

Coccinelle de la Bryone (Henosepilachna argus) © M. CARNET
Toutes les coccinelles mangent-elles des pucerons ?

Les coccinelles sont connues pour être de bons auxiliaires du jardinier. En effet, de nombreuses espèces se nourrissent de pucerons ou de cochenilles et leurs larves sont particulièrement voraces. Certaines espèces sont spécialisées sur des espèces précises de pucerons et on les trouvera donc sur des espèces végétales précises. D’autres sont moins exigeantes sur le choix de leurs proies.

Ces insectes sont même utilisés dans la lutte biologique pour aider des exploitants à combattre certains «ravageurs» de leurs cultures. C’est ainsi que des espèces exotiques sont arrivées sur le territoire français, comme la célèbre Coccinelle asiatique, aussi appelé coccinelle arlequin, de son nom latin Harmonia axyridis. Cette dernière est maintenant bien implantée parmi notre faune.

Même si la majorité des espèces sont des prédateurs, ce n’est pas le cas de la totalité ! Certaines espèces sont mycophages : elles se nourrissent de champignons. On peut citer Psyllobora vigintiduopunctata, Halyzia sedecimguttata, Vibidia duodecimguttata et Tytthaspis sedecimpunctata.

Il existe aussi des espèces phytophages, comme Subcoccinella vigintiquatuorpunctata qui se nourrit notamment de bruyères ou d’ajoncs mais aussi une espèce qui nous intéresse ici : la Coccinelle de la Bryone, Henosepilachna argus qui se nourrit comme son nom l’indique de Bryone.

Bryonne dioïque (Bryonia dioica) © M. CARNET
La Coccinelle de la Bryone

Cette grande coccinelle, de 6 à 8 mm, est ronde, poilue et orange avec 11 points noirs. L’adulte et la larve se nourrissent exclusivement sur la Bryone dioïque, Bryonia dioica. Cette plante grimpante, aussi appelée «navet du diable», est relativement commune et se retrouve dans les haies.

Il existe une autre espèce proche, Henosepilachna elaterii, actuellement inconnue de la région et qui diffère de Henosepilachna argus par la présence de deux points noirs séparés à l’avant des élytres, là où la coccinelle de la Bryone n’a qu’un seul point central qui chevauche les deux élytres. Cette autre espèce est aussi phytophage et se nourrit de différents cucurbitacées, notamment les Melons, ce qui lui donne son nom de Coccinelle du Melon.

Coccinelle de la Bryone (Henosepilachna argus) © M. CARNET
Pourquoi mener l'enquête ?

Actuellement connue de moins de 20 communes en Bourgogne, cette espèce est certainement sous prospectée et demande une attention particulière pour améliorer la connaissance sur sa répartition.

Cette enquête permettra de compléter les données existantes et viendra aussi alimenter l'Atlas des Coccinelles de Bourgogne.

Comment participer ?

Cette enquête, plutôt destinée aux naturalistes avertis, ne dispose pas de formulaire simplifié. Vous pouvez directement noter vos données dans E-Observations.

Vous avez un doute sur le fait que l'espèce observée est bien une Coccinelle de la Bryone ?! Vous pouvez vérifier l'identification grâce à l'aide à la détermination sur les Coccinelles de Bourgogne-Franche-Comté.