Enquête sur la Courtilière

Du 15 avril au 30 juin

La Courtilière commune (Gryllotalpa gryllotalpa) appartient à la famille des grillons. Le mâle possède une harpe stridulatoire sur un de ses élytres (ailes coriaces visibles sur son dos) qui lui permet d’émettre un son afin de signaler sa présence à d’autres congénères.

De mœurs plutôt nocturnes, on l’entend aisément les nuits de printemps ou de début d’été. Elle est également observable en journée lors de ses déplacements, mais ne se fera que rarement entendre, par temps pluvieux.

L’espèce a un mode de vie essentiellement souterrain. Grâce à ses pattes antérieures larges et munies de griffes, elle peut creuser des galeries dans le sol qui lui servent de terrier et de terrain de chasse, notamment pour attraper des larves d’insectes ou des vers.

Couramment appelée taupe-grillon ou taupette, la Courtilière vit dans les prairies humides à mésophiles au sol léger et aéré. Elle s’accommode très bien des jardins-potagers de tout un chacun. C’est d’ailleurs de là que vient son nom, car en vieux français, un jardin se dit « courtil  ».

Pourquoi mener l'enquête ?

La Courtilière est encore bien présente dans la région mais a eu tendance à régresser, notamment en raison de la destruction d’individus dans les jardins. Le fait qu’elle creuse des galeries dans les potagers peut avoir un effet néfaste sur les racines des plantes, c’est pourquoi elle est souvent peu appréciée des jardiniers.

Aussi, il existe en Bourgogne-Franche-Comté une dynamique autour des orthoptères, grande famille qui regroupe les criquets, les sauterelles et les grillons, afin d’améliorer les connaissances sur ces espèces, dont la Courtilière fait partie. Étant données ses habitudes discrètes en journée, elle échappe aux protocoles habituels d’inventaire et nous manquons d’informations à son sujet.

Quand la chercher ?

La meilleure période est le printemps, entre avril et juin. Le plus facile pour la détecter est d’écouter sa stridulation nocturne, mais il est tout à fait possible d’observer des adultes ou des larves toute l’année lorsqu’on travaille son jardin.

Rendez-vous ICI pour écouter le chant de la Courtilière commune.

En plus de vos observations personnelles, vous pouvez également sonder des personnes pour recueillir des données sur la Courtilière. En effet, vous avez probablement dans votre entourage un jardinier qui cultive un carré de potager, voire un maraîcher professionnel. Du fait des désagréments que leur cause l’insecte, et des travaux du sol qui les mettent à jour, ils le connaissent bien.

© O. BARDET
Existe-t-il plusieurs espèces ?

En France il existe 4 espèces, dont une seule est notée en région pour le moment. Il n’est pas impossible à l’avenir de rencontrer la Courtilière des vignes (Gryllotalpa vineae) qui a tendance à progresser vers le nord. Elle est présente dans les régions voisines, et notamment à la périphérie sud de Lyon pour la donnée la plus proche de notre région. Cette Courtilière, qui ressemble physiquement beaucoup à la Courtilière commune, s’en distingue aisément par sa stridulation, plus forte et nettement désagréable. Un des éléments importants permettant d’aiguiller vers la Courtilière des vignes est son milieu de vie, constitué essentiellement de vignobles dans le nord de son aire de répartition. Une attention particulière est donc à apporter aux sons provenant des vignobles du Mâconnais au printemps !

Pour participer à l'enquête en Bourgogne-Franche-Comté

Côté Bourgogne : rendez-vous sur "les enquêtes en cours" ci-dessous.

Vous saisissez déjà vos données sur E‑Observations ? L'enquête n'est pas en cours actuellement ? Vous avez observé une autre espèce ? Rendez-vous sur E‑Observations.

Côté Franche-Comté : rendez-vous sur le formulaire disponible sur le site du CBNFC-ORI.

Pensez à joindre une photo ou un enregistrement sonore de votre observation pour aider nos experts à valider votre donnée !