Argiope bruennichi a plusieurs noms vernaculaires : Epeire frelon, Argiope frelon, Epeire fascié, … Son nom français lui vient de sa robe qui peut laisser penser à un Frelon (mimétisme pour décourager les prédateurs), mais vous pouvez aussi y voir un tigre avec ses rayures noires sur fond jaune et blanc.
Ce prédateur des herbes chasse à l’affût, bien positionné sur sa toile en attendant qu’un insecte malheureux tombe dedans. Cette toile d’ailleurs est caractérisée par un stabilimentum vertical (visible sur les photos), typique de l’espèce chez nous. Chez cette espèce, comme chez d’autres araignées, la femelle est 3 fois plus grande que le mâle et peut atteindre 20 mm.
Autre indice caractéristique de l’espèce : ses œufs. Ces derniers sont regroupés et protégés dans une toile en forme de poterie. Ce sac d’œufs peut se retrouver presque toute l’année et permet de protéger la nouvelle génération contre les prédateurs et les aléas climatiques.
À la différence du frelon dont elle porte le nom ou de ce que vous pouvez avoir entendu sur les araignées : l’Argiope est inoffensive pour l’homme. Même si sa taille et son allure peuvent être impressionnants, cette araignée n’est pas en mesure de vous faire du mal. Et c’est d’ailleurs le cas pour l’ensemble des espèces en région : les araignées ne sont pas dangereuses.
Une araignée n’a pas de dard, comme pourrait l’avoir certains hyménoptères comme les abeilles, guêpes ou frelons : une araignée ne peut donc pas piquer. Le venin que certaines espèces injectent dans leurs proies passe par leurs crochets. Mais les araignées ne nous considèrent pas comme une proie et même si elles voulaient nous mordre, au regard de leur taille et de la solidité de notre peau, elles en restent bien incapable.
Donc quand vous vous réveillez avec une «piqûre d’araignée» sur le corps (rougeur avec deux trous), il ne s’agit pas d’une araignée mais bien souvent d’une femelle moustique qui s’y est pris à deux fois pour sucer votre sang.
Autrefois, cette espèce occupait principalement le sud de l’Europe, mais est depuis remontée vers le Nord (la première mention en Belgique date de 1984) : effet du changement climatique ?
Aujourd’hui, c’est une espèce que l’on retrouve sur l’ensemble de la France métropolitaine.
En Bourgogne, la carte de répartition actuelle ne reflète pas la répartition réelle de l’espèce qui devrait être largement présente sur le territoire (voir la carte sur la fiche espèces). Elle fréquente les herbes hautes et les buissons, on peut donc la rencontrer dans de nombreux habitats : bords de chemins, friches, lisières, jardins, …
Ce manque de connaissance avait été aussi pointé du doigt du côté de la Franche-Comté qui avait lancé une enquête participative pour corriger cela : nous les rejoignons donc cette année pour avoir une vision régionale plus précise de cette espèce emblématique.
Côté Bourgogne : rendez-vous sur "les enquêtes en cours" ci-dessous.
Vous saisissez déjà vos données sur E‑Observations ? L'enquête n'est pas en cours actuellement ? Vous avez observé une autre espèce ? Rendez-vous sur E‑Observations.
Côté Franche-Comté : rendez-vous sur le formulaire disponible sur le site du CBNFC-ORI.
N'hésitez pas à joindre une photo de votre observation pour aider nos experts à valider votre donnée !
Il est important pour l’analyse de la phénologie de l’espèce (étude des cycle de vie) de préciser le stade(ponte ou adulte). Si vous saisissez votre observations dans le formulaire E-Observations vous pouvez le préciser dans la rubrique Espèce (voir ci-dessous), sinon vous pouvez l’indiquer dans la partie commentaire du formulaire d’enquête.
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