Novembre 2024
Un coléoptère est un insecte pourvu d’une paire d’ailes qui lui sert d’armure: des élytres. Parmi les coléoptères, certains ont des mœurs aquatiques: leurs larves vivent sous l’eau tandis que les adultes ont une respiration aérienne. Ces derniers vivent alors dans les zones humides, mais la majorité peut voler vers de nouveaux horizons si besoin. En France on compte environ 11000 espèces de coléoptères pour un peu plus de 660 que l’on classe parmi les aquatiques. Génétiquement, les coléoptères aquatiques appartiennent à des groupes différents (22 familles). Ce qui les rapproche n’est donc pas la phylogénie (qui étudie les liens de parentés) mais leur écologie!
Parmi les espèces que nous avons croisé dans les mares prospectées cet automne il y a le plus connu: le Dytique bordé (Dytiscus marginalis) qui est un des plus gros coléoptères aquatiques que l’on peut croiser dans nos points d’eau. Ce prédateur se reconnait entre autres à son pronotum bordé de 4 bandes claires, mais attention il faut aussi regarder sa face ventrale pour s’assurer de son identité.
Un peu plus petit, il y a le Dytique d’Hermann (Hygrobia hermanni), seul représentant de son genre en France. Ce prédateur est spécialisé dans la dégustation des larves de Chironomidae (Diptères) et de petits vers. Nos voisins outre-Manche le nomme «Squeak beetle», c'est-à-dire le «coléoptère qui grince», cet insecte est en effet capable d’emmètre une sorte de grincement lorsqu’il est dérangé.
Tout aussi petit, dans les 10 mm, nous avons rencontré dans notre filet Agabus nebolosus. Nous ne disposons pas de tant de données de cette espèce en Bourgogne, elle est pourtant considérée comme assez fréquente en région parisienne, pas si loin de nous, même si elle y semble aussi en régression.
Pour vous aider à déterminer les gros coléoptères aquatiques que vous croiseriez, n’hésitez pas à consulter notre aide à la détermination !